— Vous avez vu votre ombre ? — Mon ombre ? — Oui, votre ombre ! Elle n'est pas très catholique ! — Vous voyez ça, vous ? — Justement le propre de l'ombre c'est de pas être très transparente, si vous voyez ce que je veux dire ! — L'ombre ça dissimule tout. Vous devriez vous en méfier ! — De mon ombre ? — Regardez là, longue immense sans bras on dirait qu'elle en est djellaba. — Moi, je serai vous je m'inquiéterai ! — De quoi ? — Du qu'en-dira-t-on ! C'est mortel ! — Je vous l'ai déjà dit, elle vous suit partout. — La vôtre aussi, non ? — Mais moi je fais gaffe ! Je ne la mélange pas avec des comme la vôtre, si vous m'avez compris ! — Je serai vous, je ne trainerai pas trop les rues, vous risquez de la faire remarquer. — Que faire ? Elle est toujours avec moi, je ne peux pas pas la faire disparaitre ! — Prenez une arme ! Faites qu'elle soit bien visible sur votre ombre, qu'elle dépasse de votre épaule ou de votre main. — Pourquoi ? — On saura que votre ombre est active et peut se défendre. — Se défendre De quoi ? — Des ombres pas très catholiques, comme la votre. — Pour votre sécurité sachez que la meilleures des ombres, c’est celle d'un mort ! — Celle d'un mort ? — Oui, en général, elle disparait dessous le corps ! — Maintenant vous savez tout ! — Alors circulez !